Comment comparer, sur une base commune à tous les utilisateurs, les puissances imposées par la SDCC en collaboration avec la Ville ?
Nous préconisons l’utilisation systématique du ratio : « Nombre d’heures d’équivalence à pleine puissance ».
A Clichy, les immeubles sont très différents en taille, en nombre d’appartements, en ancienneté, en isolation. Il est donc impossible de vérifier le bien-fondé ou non de la puissance souscrite imposée par la Ville et le délégataire du chauffage urbain, la SDCC.
Nous allons citer, ci-après, un ratio utilisé dans de nombreuses villes et souvent mis en avant dans leur communication (voir AMF). Il est également présent dans certains contrats de délégataires de chauffage urbain, y compris dans ceux de filiales de la Cofely, groupe auquel appartient la SDCC. Ce ratio est aussi repris dans le rapport remis à la ville de Clichy par le cabinet SCHAEFFER en 2009.
I – Le « Nombre d’heures d’équivalence à pleine puissance » :
Nous utilisons ce terme plutôt que le terme « officiel » de « Durée d’utilisation équivalente à pleine puissance » qui nous paraît moins facilement compréhensible, le ratio se traduisant au final en un nombre d’heures.
Nous allons essayer, à notre tour, de fournir une définition.
♦ Le nombre d’heures d’équivalence à pleine puissance est le chiffre obtenu en divisant la consommation annuelle de la sous-station par la puissance souscrite.
La consommation est exprimée en kWh soit l’équivalent de la consommation en MWh multipliée par 1 000. Ceci, afin de ramener les deux termes de la division au même niveau d’unités.
♦ Ce ratio permet le calcul du nombre d’heures de fonctionnement, à pleine puissance et en continu, nécessaire pour atteindre la consommation annuelle de la sous-station.
La comparaison entre utilisateurs différents peut alors se faire sur une base commune.
♦ Exemple : sous-station 118, résidence Mozart, OP HLM de Clichy :
• Consommation moyenne annuelle (*) de 2009 à 2011 :
1 139 MWh soit 1 139 000 kWh
• Puissance souscrite 2012 (avenant n° 9 du protocole) de 1 333 kW
• Nombre d’heures d’équivalence : 1 139 000 kWh / 1 333 kW = 855 heures.
(*) Nous utilisons dans nos tableaux une moyenne de consommation sur 3 ans qui lisse les variations annuelles et non la seule année 2009 choisie arbitrairement par la SDCC.
II – Comment comparer les nombres d’heures d’équivalence à pleine puissance ?
1 – Nous demandons comme base commune à toutes les sous-stations un ratio de 1600 heures.
Ce chiffre ne sort pas d’un chapeau. Il est celui retenu dans plusieurs délégations de chauffage de la région parisienne.
Le cas le plus proche géographiquement est celui de la délégation de Saint-Denis qui établit, dans son cahier des charges, une base commune à tous les utilisateurs de 1 584 heures. A remarquer que le délégataire est, comme pour la SDCC, une filiale de la Cofely.
Ce ratio de 1600 heures est celui que plusieurs copropriétés clichoises demandent depuis des années. En vain.
2 – Des écarts énormes entre sous-stations :
Nous verrons dans notre prochain article l’influence de ces différences considérables de nombres d’heures d’équivalence à pleine puissance sur le prix du MWh qui sera payé par les différents utilisateurs en 2012. Des écarts de plus de 30% pour la même prestation de chauffage ! Ecarts qui vont se poursuivre pendant 20 ans.
Ces écarts s’expliquent par la seule variable qui demeure « personnelle » dans l’avenant n° 9 du protocole du 21 décembre 2011 : la puissance souscrite.
Les écarts en question passent de 855 heures (citées ci-dessus) pour la Résidence Mozart à 2146 heures ou 3 058 heures pour des sous-stations situées à l’autre bout de l’éventail des heures d’équivalence. (Voir le graphe joint).
Nous avons reclassé la liste des sous-stations par catégorie. C’est la seule façon de faire des comparaisons cohérentes. Chacun d’entre vous pourra ainsi se positionner et se comparer aux autres.
III – CONCLUSION :
L’analyse du ratio « Nombre d’heures d’équivalence à pleine puissance » :
1 – Pose des questions actuellement sans réponse.
• Pourquoi de tels écarts de traitement entre utilisateurs ?
• Pourquoi la Ville a-t-elle laissé se créer ces situations discriminatoires ?
• Et pourquoi a-t-elle accepté qu’à l’occasion du protocole les écarts se soient encore creusés ?
2 – Explique, sans les justifier, les écarts énormes de tarifs que nous découvrirons dans notre prochain article.
Haha ! Actif même un 31 décembre ! Bravo !
Je relirez tout ça à tête reposé mais en tout cas chapeau bas pour toutes vos analyses… très intéressantes.
Une puissance souscrite imposée!
Il n’y a qu’à clichy que ça existe…
Merci au Maire d’avoir imposé ce truc absurde à ses concitoyens.
Avant, il y avait le prix scandaleux du chauffage urbain de clichy.
La risée de toute la France !
L’apogée du système catoire…
Mais c’était avant.
Aujourd’hui vos analyses permettent de chiffrer et de localiser le scandale!
Et quel scandale…
Bravo, c’ est tellement pratique qu’ on est imprégné du concept, merci beaucoup.